A step back for Turkey on abortion?


  Abortion has been legal in Turkey since 1983, allowing women to terminate a pregnancy in the first 10 weeks, but under the proposed bill the Justice and Development Party (AKP) wants t o outlaw all abortions that are not medically necessary and reduce the time limit to the first eight weeks after conception.
  Prime Minister Recep Tayyip Erdogan triggered outrage among women's groups and the opposition on May25 when he likened abortion to murder, saying “There is no difference in killing the fetus in a mother’s womb or killing a person after birth.”
  Mr. Erdogan is also against birth by caesarian, saying they were “nothing more than a procedure to restrict and square a nation’s population” because Caesarians births can’t generally allow women to have another child. But 
Erdogan has repeatedly called on women to have at least three children and he said that abortion had no place in their values and he only wants the population to elevate above the level of a developed country.
  According to the medical experts, the rate of births by Caesarian is high, but they make an issue of better health care and education would reduce those figures. By contrast, reducing abortion could lead to moremothers’ deaths.
"Every abortion is like an Uludere," he told female members of his Justice and Development Party in Ankara, referring to an incident last December in which 34 civilians were killed mistakenly by the Turkish military in an air strike near the Iraqi border.
 The Turkish prime minister’s remarks against abortion and caesarean births over the weekend have provoked a divisive debate and prompted reactions from various rights groups, including the Female Party Initiative, which organized a protest in Istanbul on Monday. Benal Yazgan, the head of the group, said that “it is strictly for the woman to decide how she would give birth, or whether she would give birth at all or not — not the prime minister.”
  “
I am deeply disappointed by the prime minister’s comments... The prime minister ought to quit doing politics over women’s bodies. The totalitarian regime has brought 
Turkey to the point of intervening in people’s private lives,” said Aylin Nazlıaka, an Ankara
 deputy from the main opposition Republican People’s Party (CHP).
“Insofar as human rights are concerned, abortion constitutes a right within the boundaries of law, as it is a situation that concerns women. It has been scientifically examined, and the question of when [the fetus] constitutes a living being is a scientific matter. Giving birth to a child a woman cannot look after is far more harmful both psychologically and economically,” said lawyer Hale Akgün, from Istanbul Bar Association.
My point of view: I disagree with Turkey Prime Minister Recep Tayyip. Erdogan. I think they shouldn’t change the law about abortion, and it ought to be accessible to every woman, provided that the operation would be in the best conditions and that illegal abortion would be a crime. Mr. Erdogan says that abortion is like killing someone but if a woman is pregnant because she has been raped or she was a victim of incest, the woman will not be able to love the child. If a young girl, who still goes to school, becomes pregnant, she couldn’t abort because this is not a medical reason. So she will have a baby and she will not be able to handle her baby and her studies, and the consequences will be horrible: she will ruin her life.
  There are plenty of examples like these one to show that women don’t only need medical reasons to abort.
Anh-Linh
L’avortement : un retour en arrière ?
En Turquie, les avortements sont permis durant les dix premières semaines de grossesse depuis 1983, mais le gouvernement islamo-conservateur turc envisage de présenter un projet de loi réduisant la période de grossesse pendant laquelle l’avortement est autorisé et d’interdire tous les avortements qui ne sont pas médicalement nécessaires.
  Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a soulevé l’indignation de nombreuses femmes le 25 mai en assimilant l’avortement à un meurtre, déclarant qu’il n’y avait aucune différence entre tuer le fœtus dans le ventre de sa mère et tuer quelqu’un après sa naissance.
  Erdogan a également précisé qu’il n’approuvait pas les naissances par césarienne, car cela réduisait le nombre d’habitants d’un pays. En effet, les césariennes empêchent généralement les mères d’avoir un autre enfant, alors que Erdogan incite depuis des années les ménages turcs à avoir au moins trois enfants. De plus, il a ajouté que l’avortement n’avait pas sa place dans les valeurs du pays, et que leur seul but était d’élever le pays au-dessus du niveau d’un pays développé.
  Les experts médicaux ont admis que le nombre de naissance par césarienne est fort, mais ils ont également insisté sur le fait que de meilleurs soins et une meilleure éducation réduiraient ces chiffres. En revanche, limiter l’avortement pourrait entrainer plus de décès chez les mères.
  Pour souligner son opposition face à l’avortement, Erdogan n’a pas hésité à comparer les avortements à un accident qui s’est produit en décembre dernier : 34 civils ont été tués involontairement par une attaque aérienne des forces turcs près de la frontière irakienne à Uludere. « Chaque avortement vaut cet accident » a-t-il affirmé aux femmes membres de son parti, justice et développement.
 Cette remise en cause du droit des femmes à l'avortement et à la césarienne a déclenché une polémique et la colère des associations féministes, dont une qui a organisé une manifestation à Istanbul, mardi dernier. « Les femmes doivent choisir comment elles donneront naissance à leur bébé, si elles le feront ou pas, mais pas le premier ministre » a déclaré Benal Yazgan, le chef du groupe.
  « Je suis réellement déçue par les remarques du premier ministre, qui devrait arrêter de prendre des décisions politiques sur les femmes. Ce régime totalitaire a amené la Turquie à intervenir dans la vie personnelle des gens » a proclamé Aylin Nazl
ıakan, députée appartenant au parti opposé : le parti 
républicain du peuple (CHP).
  « Dans la mesure où les droits de l’homme sont concernés, l’avortement constitue un droit ne dépassant pas les limites de la loi. Cela a été scientifiquement étudié, et pour ce qui est de quand le fœtus est considéré comme un être vivant, c’est un problème scientifique. Donner naissance à un enfant dont sa mère ne pourra pas l’élever est de loin beaucoup plus dur psychologiquement et économiquement pour la mère que d’avorter » a affirmé Hale Akgün, avocat de l’Istanbul Bar Association.
Mon point de vue : Je ne suis pas d’accord avec le premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Je pense qu’il ne devrait pas mettre en place cette loi réduisant le temps de grossesse permis pour avorter. L’avortement devrait plutôt être accessible à toutes les femmes, à condition que l’opération se fasse dans de bonnes conditions et que l’avortement illégal soit criminalisé. Erdogan pense que l’avortement est pareil à un meurtre mais si une femme est enceinte à cause d’un viol ou de relations incestueuses, cette femme ne pourra pas aimer son enfant qui a été les conséquences d’un crime commis sur elle. Ainsi, les conséquences seront beaucoup plus dramatiques que si elle avait avorté.
  Avoir un enfant lorsque l’on est une jeune fille qui n’a pas encore fini sa scolarité est tout aussi dramatique, mais si la proposition de loi est acceptée, elle ne pourra avorter car ce n’est pas une raison médicale. Pourtant, avoir un enfant l’empêchera de gérer ses études et à cause de cela, elle pourrait ruiner sa vie.
  On trouve énormément d’exemples de ce type pour montrer que les raisons d’avorter ne sont pas que médicales.
Anh-Linh

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