Turkish women still suffer domestic abuse


  Gokce is a woman who has been beaten by her husband. When she was 22, she ran away from him because he shot her six times in the leg. She’s now 37 and she’s still hiding from her husband who hasn’t stopped looking for her. He kidnapped her mother and stabbed her brother to learn her whereaboutsOne can wonder why she didn’t go to the police, but she did several times. Every time, they chided her to return to her husband. Once, after her husband came to pick up at the police station, she said she heard an officer advise him to break her legs so she couldn’t escape.
  With regard to Gokce’s situation and a recent spate of high-profile attacks against women, because Gokce isn’t the only one beaten by her husband, rights groups have raised the alarm that Turkey is backsliding on women’s rights. They say that’s because of a rising ascendant class of Muslim conservatives that men appear to be increasingly acting with impunity against women. Last year, 207,253 cases of deliberate injuries to women were recorded up from 189,377 in 2010 according to the National Police Headquarters in Ankara.
  In February 2011, Turkey was shocked by Turkey’s justice minister’s statement. He said that there had been a staggering increase in the murders of women, from 66 in 2002, to 953 in the first half 2009. But the numbers are low in comparison with the 80 million Turkish population.
  Prime Minister, Recep Tayyip Erdogan made many feminists angry when he said he wanted women to have at least three children and argued that birth control advocates sought to weaken Turkey, during last year’s election campaign. But when Mr. Erdogan’s Party, Justice and Development won the election in 2002, women’s rights became a priority to join the European Union. Many laws for women replaced those that discriminated against women: rape within marriage became a crime and life sentences became possible for perpetrators of so-called honor killings.
  In March, new laws were passed by the Turkish Parliament, like forcing husbands deemed abusive by the courts to wear electronic monitoring devices and allowing the police to give protection orders if a prosecutor or a family court is unavailable. The police must also receive training on women’s rights and every city with more than 50,000 people is required to have a women’s shelter.
  Unfortunately, there are only 79 women’s shelters according to rights groups. And even the well intentioned legislation is not enough to change mentalities. It will take time for new laws to be fully implemented.
  The case of Arzu Yildirim shows that laws about women haven’t been really enforced. Arzu Yildirim has been killed by her husband in the middle of a busy Istanbul street. Before her death, she had asked for legal protection more than ten times but the authorities didn’t do anything for her.
My point of view : The case of Gokce is awful, her husband had no right to behave as he did, but he thought he had theright to hurt his wife. But I think the worst thing in Gokce’s story is the absence of reaction of the police, which even was on Gokce’s husband’s side. It shows that people’s mentalities didn’t change concerning women, and the Turkish government, in spite of new laws friendly to women passed, is unable to do something for helpless women, because people in charge of security don’t care about women’s plight.
  I think the government is trying to help but the 
problem comes from entrenched prejudice and too many women will be beaten by their husbands before mentalities actually change.
Anh-Linh
Les femmes toujours victimes de violence 
  Gokce est une femme qui, comme beaucoup d’autres, a été battue par son mari depuis ses quatorze ans. À 22 ans, elle s’est enfuieaprès que son mari lui eut tiré dans sa jambe à six reprises. Elle a aujourd’hui 37 ans, et vit toujours dans la peur que son mari la retrouve. En effet, depuis sa fuite, il a kidnappé sa mère et a poignardé son frère pour savoir où elle se trouvait. On pourrait se demander pourquoi elle n’est pas allée voir la police, mais c’est pourtant ce qu’elle a fait plusieurs fois, en vain. En effet, à chaque fois, ils l’ont réprimandée pour avoir abandonné le domicile conjugal et lorsque son mari est allé la chercher au poste de police, elle a entendu un policier dire à son mari qu’il devrait lui briser les jambes pour qu’elle ne puisse plus s’enfuir.
  À la suite des problèmes de Gokce, ainsi qu’une récente augmentation des agressions envers les femmes, les associations des droits de l’homme ont tiré le signal d’alarme: elles pensent que la Turquie régresse en ce qui concerne le droit des femmes. Elles affirment également que l’augmentation de la population musulmane conservatrice a entrainé le fait que de plus en plus d’hommes agissent impunément avec leurs femmes. L’année dernière, 207.253 femmes ont été agressées volontairement, comparés aux 189 377 cas recensés l’année précédente, selon le quartier général de la Police Nationale à Ankara.
  En février 2011, le ministre de la justice de Turquie a choqué tout le pays en déclarant que le nombre de meurtres sur des femmes a brutalement augmenté : alors qu’en 2002, seulement 66 meurtres ont été commis, il y en a eu 953 les sept premiers mois de 2009. Mais par rapport au nombre d’habitants de Turquie, soit 80 millions, le nombre de femmes tuées reste très bas.
  Concernant la politique du pays, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, s’est attiré les foudres de beaucoup de groupes féministes lorsqu’il a affirmé lors de sa campagne l’année dernière que les femmes devraient avoir au moins trois enfants et que les défenseurs de la limitation des naissances cherchaient à affaiblir le pays. Pourtant, lorsque le parti de la Justice et du Développement a gagné les élections de 2002, le droit des femmes est devenu une priorité pour faire partie de l’Union Européenne. Ainsi, de nombreuses lois en faveur des femmes ont remplacé celles qui étaient sexistes envers elles. Par exemple, le viol au sein du mariage est devenu un crime et les crimes dits « d’honneur » peuvent entrainer la condamnation à perpétuité.
  En mars dernier, de nouvelles lois ont été votées par le Parlement turc, comme faire porter aux maris ayant un comportementviolent un appareil électronique de surveillance. La police devra aussi apprendre le droit des femmes en Turquie et toutes les villes de plus de 50.000 habitants devraient avoir un foyer d’accueil pour les femmes.
  Malheureusement, seuls 79 foyers existent, ce qui est très faible pour un pays de cette envergure selon les associations des droits de l’homme.
  Malgré les bonnes intentions du gouvernement, toutes ces actions défendant le droit des femmes ne suffisent pas à changer les mentalités, surtout celles de musulmans. De plus, cela va prendre énormément de temps pour que ces lois soient totalement implantées dans l’esprit de la population, et ce n’est même pas sûr qu’elles le seront.
  La mort d’Arzu Yildirim montre d’ailleurs que ces lois n’ont pas vraiment été mises en exécution. Le mari d’Arzu a tiré plusieurs fois sur elle en plein milieu d’une rue bondée d’Istanbul. Avant sa mort, elle avait plusieurs fois demandé la protection juridique plus d’une dizaine de fois mais en vain.
Mon point de vue : La situation de Gokce est tout simplement horrible, son mari n’avait pas le droit de la brutaliser à ce point, mais il l’a fait parce qu’il pensait qu’il était en droit de le faire, parce qu’il croyait qu’il lui était supérieur. Mais je pense que le pire dans cette histoire, c’est l’absence de réaction des policiers face à la détresse de Gokce. Alors qu’ils étaient censés la protéger, ils se sont rangés du côté de son mari. Cela montre que la mentalité de la population n’a pas changé en ce qui concerne les femmes et que le gouvernement turc, malgré des nouvelles lois censées améliorer le sort des femmes, ne peut pas aider les femmes en détresse, puisque les personnes censées protéger la population restent indifférentes.
  Je ne pense pas que ce soit le gouvernement qui empêche le sort des femmes de s’améliorer, au contraire. Le plus gros obstacle à surmonter est la mentalité de la population, qui malheureusement n’est pas près de changer. Le temps que les mentalités changent, beaucoup trop de femmes auront été battues par le mari.
Anh-Linh

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