Is Turkey really “a neighbour without problems”?

Is Turkey really “without problems”?

Friday November, 16th 2011

Designed by Turkey’s newly elected government in 2002, the country’s « zero problems with neighbours » policy helped it to climb into the league of influential regional powers. The policy’s goal to build strong economic, political and social ties with the country’s immediate neighbours, while decreasing its dependency on the United States – seemed to be within sight.

Until the onset of the Arab uprisings, « zero problems with neighbours » meant zero problems with the Middle East’s.

Prime Minister Recep Erdogan’s government faced an unavoidable choice: Whether to maintain its policy of engagement with authoritarian Arab leaders or acknowledge that their countries’ citizens were not having « zero problems ».

Though Turkey’s Western partners swiftly broke with Libyan leader Muammar Gaddafi in support of the opposition, the « zero problems » principle dictated the Turkish government maintain relations with the old regime. After initially adopting a neutral stance, Turkey soon recognized its indecisiveness was damaging its image.

Regional political rulers and the imperative to support the Libyan people’s democratic aspirations. Eventually, the government decided to support the latter over the former, thus effectively ending its « zero problems with neighbours » policy. Turkey became the last NATO member to give its backing to the Libyan rebels.

At the end of the 1990s, Syria and Turkey were on the brink of war, owing to Syria’s support of Kurdish terrorism. But the two governments mended their relationship, the creation of a regional common market.

When mass protests erupted in Syria in January, Turkey hoped to leverage the relationship of mutual trust that the two countries had presumably developed, actively nudging Syrian President Bashar Al Assad towards democratic reforms. Faced with Mr Assad’s intransigence, Turkey did not hesitate before harshly criticising Mr. Assad.

In a clear departure from established Turkish policy, Mr Erdogan even imposed unilateral sanctions on Syria. Turkey’s leaders started to help the victimised people of the Middle East. A more vocal Turkish policy on issues related to fundamental freedoms and democratic reform in the region will necessarily alter Turkey’s relations with its less progressive neighbours.

Mr Erdogan’s government cannot continue to turn a blind eye to the gross human-rights violations in neighbouring Iran.

An equally important component of the new policy’s credibility will be Turkey’s ability to resolve its own democratic shortcomings, particularly with regard to freedom of expression, non-interference with the media and minority rights. Progress in these areas will be critical to the success of Turkey’s foreign-policy agenda.

Turkey’s geopolitical role as a country that is at once European and Middle Eastern is more complex than ever. For such a country, there is no such thing as «”no problems”.

Turkey will have to redefine what it means to be “a good neighbour”.

Joanne


La Turquie est-elle vraiment « sans problèmes » ?

Vendredi 18 novembre 2011

Conçu par le gouvernement récemment élu de Turquie en 2002, le pays «sans problème avec les voisins» a une politique l'ayant aidé à monter dans la ligue des puissances régionales influentes.

L'objectif de cette politique est de bâtir de solides liens économiques, politiques et sociaux avec les voisins frontaliers du pays, tout en diminuant sa dépendance envers les Etats-Unis semblait être à l’ordre du jour.

Mais le printemps arabe a mis en évidence la vulnérabilité de la politique en Turquie qui doit maintenant chercher un nouveau principe d'engagement régional.
Mais à l'apparition des mouvements arabes, l’expression «sans problème avec les voisins» signifiait sans problème avec le Moyen-Orient.

Le gouvernement du Premier ministre Recep Erdogan était face à un choix inévitable: soit maintenir sa politique d'engagement avec les dirigeants autoritaires arabes ou reconnaître que les citoyens de leurs pays n'étaient pas « sans problème ».

Bien que les partenaires occidentaux de la Turquie ont rapidement rompu avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à l'appui de l'opposition, le principe « sans problème » dicté par le gouvernement turc était de maintenir des relations avec l'ancien régime.

Après avoir d'abord adopté une position neutre, la Turquie a vite reconnu que son indécision pourrait été préjudiciable à son image.
Le gouvernement a donc décidé de soutenir ce dernier, en mettant fin à son principe politique «sans problème avec les voisins». La Turquie est devenue le dernier membre de l'OTAN à apporter son soutien aux rebelles libyens.
A la fin des années 1990, la Syrie et la Turquie étaient au bord de la guerre, en raison du soutien de la Syrie envers le terrorisme kurde.

Mais les deux gouvernements consolidé leur relation, en créant un marché commun régional.
Lorsque des manifestations de masse ont éclaté en Syrie en janvier dernier, la Turquie a mis à profit la relation de confiance mutuelle que les deux pays avaient sans doute développée, poussant activement le président syrien Bachar Al-Assad en faveur de réformes démocratiques.

Face à l'intransigeance de M. Assad, la Turquie n'a pas hésité a critiqué sévèrement M. Assad.
Dans une rupture claire de la politique turque établie, M. Erdogan a même imposé des sanctions unilatérales contre la Syrie

Les dirigeants de la Turquie ont commencé à aider les personnes victimes du Moyen-Orient.

Une politique plus vocale turque sur les questions liées aux libertés fondamentales et la réforme démocratique dans la région va nécessairement modifier les relations de la Turquie avec ses voisins, moins progressifs.

Le gouvernement de M. Erdogan ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les violations des droits de l’Homme en Iran.

Un élément tout aussi important est la crédibilité de la nouvelle politique turque à résoudre ses propres lacunes démocratiques, notamment en matière de liberté d'expression, non-interférence avec les médias et les droits des minorités.

Les progrès dans ces domaines seront déterminants pour le succès de la Turquie en politique étrangère.
Le rôle géopolitique de la Turquie comme étant un pays à la fois européen et appartenant au Moyen-Orient est plus complexe que jamais.

Pour un tel pays, il n'existe pas de principe comme être « sans problème ».

La Turquie aura à redéfinir ce que signifie être « un bon voisin ».

Joanne



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