Top brass arrest breeds turmoil
On Friday 6th, military chief Ilker Basbug was jailed at Silivri prison, pending trial for his role in a plot to overthrow the government.
Last Thursday, he testified for seven hours in an Istanbul court, Basbug’s lawyer said.
Gen Ilker Basbug retired in 2010, and he is the highest-ranking officer to be implicated in the Ergenekon network, a nationalist group that apparently created dozens of websites in order to bring down the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.
It is the first time a former army chief has been referred to a court as a suspect.
“The 26th chief of general staff of the Turkish Republic is unfortunately arrested on charges related to eliminating the government of Turkish Republic and establishing and leading a terrorist organization”, the former president of Turkey Sezer said.
Gen Basbug could faces charges of “gang leadership” and attempting to topple the government. But the officer protested “How could it be possible that I plotted against the government which appointed me ? If they knew that I was involved in such a plot, why did they keep me in the post ?”
The arrest didn’t prove Basbug’s guilty, told president Abdullah Gul. He also said “No one can be declared guilty before a decision of the court. Everyone is equal in the court of law. This is a legal process.”
In 2007, a probe was launched after the discovery of dangerous weapons in Istanbul, which led to waves of arrests: more than 300 people have been arrested in connection with Ergenekon.
Turkey is divided about the incarceration of Gen Basbug. Some view the government’s action in curbing military power as important steps to democratization in Turkey, a candidate for European Union membership. Others accuse Erdogan of silencing his opponents and weakening the secular establishment and the military.
The defendants and their supporters were shocked by the court’s decision to reject their request to be released. Among the defendants we can include important journalists like Ahmet Sik or Nedim Sener, and the writer Yalcin Kucuk, a famous government critic. The Turkish Journalists’ Association has spoken of a “climate of fear”, after the arrest of almost 100 defendants.
The case led to the resignations of the chiefs of the armed forces, army, navy and air force last July.
L’incarcération de l’ancien chef des armées sème le trouble
Soupçonné de tentative de putsch, l'ex-chef des armées turques, le général Basbug, a été incarcéré vendredi.Accusé d'avoir « dirigé une organisation terroriste et d'avoir tenté de renverser le gouvernement», le général Ilker Basbug, 68ans et aujourd'hui à la retraite, a été placé en détention à la prison de Silivri, après avoir témoigné pendant sept heures à la cour de justice d’Istanbul.
Il est soupçonné d'avoir dirigé un groupe d'officiers nationalistes appelé Ergenekon, qui auraient créé des sites internet pour diffuser une propagande antigouvernementale.
C’est la première fois qu’un ancien chef de l’armée comparait devant la cour de justice en tant que suspect.
Basbug pourrait être jugé pour avoir dirigé une organisation terroriste et pour avoir tenté de renverser le gouvernement. L’accusé proteste de son innocence : « Comment pourrais-je comploter contre le gouvernement alors qu’il m’a désigné en tant que chef des armées ? S’ils savaient que j’étais impliqué dans ce complot, pourquoi m’ont-ils maintenu à ce poste ? »
Le président Abdullah Gul a déclaré que l’arrestation du général ne prouve pas qu’il est coupable et que personne ne peut être déclaré coupable avant de connaître la décision de la cour de justice. « Tous sont égaux devant la loi, et ce procès est légal. »
En 2007, une enquête ouverte après la découverte de grenades et de matériel pour la fabrication de bombes à Istanbul a mené à des vagues d’arrestations, impliquant des civils et des officiers. Plus de 300 personnes ayant un lien avec Ergenekon ont été arrêtées.
Cette incarcération suscite de nombreuses interrogations en Turquie. Certains pensent que la limitation du pouvoir des militaires est une étape importante dans la démocratisation de la Turquie, candidate à l'entrée dans l’Union Européenne. D’autres accusent le gouvernement de discréditer la hiérarchie militaire et d’affaiblir la laïcité.
Les accusés ont été choqués par la décision de la cour de justice, qui a refusé leur demande de libération. Parmi les accusés on peut compter d’importants journalistes comme Ahmet Sik ou Nedim Sener, ainsi que l’écrivain Yalcin Kucuk, un célèbre critique du gouvernement. Ces arrestations auraient créé un climat de terreur selon l'association des journalistes turcs.
Anh-Linh
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