Strange bedfellows


They are unlikely partners: a cool and unflappable U.S. president and a proud, sometimes hot-tempered Turkish prime minister

President Obama and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan have worked closely to manage events in Egypt, Libya, Syria and, increasingly, Iran. The relationship that emerged exemplifies Obama’s basic formulation of “mutual respect and mutual interest.”

For an administration that wants to influence Arab turmoil but also stay in the background, Erdogan has high credibility on the Arab street, especially with the Muslim Brotherhood and other Islamist parties empowered by the Arab revolutions. Erdogan embodies the “Turkish model” even critics caution that Erdogan has narrowed the scope of democracy in Turkey by reducing the independence of the media, the judiciary and the army. In that sense, the Turkish model has dangers as well as benefits.

In 2009 Erdogan thought he hadn’t been given a fair chance to express his criticism of the Gaza war. That spark of populist anger is part of why Erdogan is so popular in a region where the public increasingly wants politicians to stand up to the West. Obama wanted to reach out to newly emerging powers, starting with Turkey.

Relations soured in early 2010 when Turkey tried to broker a deal with Tehran over fuel for the Iranian nuclear program. Obama saw the Turks undermining U.S. policy. Obama and Erdogan had a showdown later that month at the G-20 summit in Toronto. Obama protested, “You knew how important this was to me, and you didn’t come with me,” recalls a senior administration official. Erdogan responded equally bluntly. Over several hours, they moved into “a long discussion about evolving trends in the world and what it means to be allies.” Turks agree that a real partnership was born at that meeting.

The fact that Obama has such good relations with Erdogan probably adds to Israeli uneasiness with this White House because Turkey’s relations with Israel were scuttled by the Gaza flotilla incident in May 2010. Erdogan, once the closest foreign ally of Syrian President Bashar al-Assad, is now a bitter foe. As often with Erdogan, it’s personal: He feels Assad backed out on a reform promise he made several months ago. When Assad reneged, after Erdogan had told Obama he would have a deal within 72 hours, the Turkish prime minister was embarrassed and angry. That anger continues, and it’s driving the Turks to take a tough stance.

Washington and Ankara are planning an escalating pressure campaign against Assad, which will include economic sanctions, secret activities to support the opposition and perhaps a haven along the Turkish border.

Joanne


http://www.washingtonpost.com/opinions/us-and-turkey-find-a-relationship-that-works/2011/12/06/gIQAh5UcdO_story.html



Drôle de couple


Ce sont des partenaires improbables: un président des Etats-Unis cool et imperturbable et un Premier ministre turc fier, parfois colérique.



Le président Obama et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ont travaillé en étroite collaboration pour gérer les événements en Egypte, en Libye, en Syrie et, de plus de plus, en Iran.
Selon la formulation de base d'Obama, de cette relation ont émergé un "respect et un intérêt mutuel."


Pour une administration qui cherche à influencer les bouleversements arabes, mais aussi se tenir à distance, M. Erdogan possède une grande crédibilité, notamment avec les Frères musulmans et d'autres partis islamistes remis en selle par les révolutions arabes.


Erdogan incarne le «modèle turc», même si les critiques soulignent que M. Erdogan a porté un coup à la démocratie en Turquie, en réduisant le pouvoir des médias, de la magistrature ainsi que de l'armée. En ce sens, le modèle turc a des avantages mais présente également des risques.



En 2009, Erdogan pensait qu’on lui avait pas permis de s’exprimer sur la guerre de Gaza. Cette étincelle de colère populiste explique en partie pourquoi M. Erdogan est si populaire dans une région où le public veut de plus en plus que les dirigeants politiques s’opposent aux occidentaux.


Obama a voulu tendre la main aux puissances émergentes, à commencer par la Turquie.
Début 2010, leurs relations se sont dégradées lorsque la Turquie a essayé de négocier un accord avec Téhéran concernant le combustible nécessaire au programme nucléaire iranien. Obama avait alors considéré que les Turcs avaient sapé la politique américaine.


Obama et Erdogan se sont retrouvés face à face un peu plus tard au sommet du G20 à Toronto. Obama a protesté, "Vous saviez à quel point c’était important pour moi, et vous ne m’avez pas soutenu. M. Erdogan a répondu tout aussi directement. Pendant plusieurs heures, ils ont eu "une longue discussion sur les grandes questions mondiales et sur ce que signifie « être alliés». Les Turcs sont d'accord sur le fait qu'un véritable partenariat est né de cette réunion.


Le fait que Barack Obama ait de bonnes relations avec Erdogan ajoute sans doute à l'inquiétude israélienne envers la Maison Blanche car les relations de la Turquie avec Israël ont été fragilisées lors de l'incident flottille de Gaza en mai 2010.



Erdogan, autrefois le plus proche allié étranger du président syrien Bachar al-Assad, est maintenant devenu son ennemi acharné. Comme souvent avec Erdogan, le problème est personnel: Il se sent floué par Assad qui n’a pas tenu sa promesse de réforme faite à Erdogan plusieurs mois auparavant. M. Erdogan qui avait dit à Obama qu'il obtiendrait un accord dans les 72 heures, s’est retrouvé dans l’embarras et il n’a pas décoléré depuis, ce qui a conduit les Turcs à adopter une ligne dure avec la Syrie.



Washington et Ankara envisage conjointement de lancer une campagne de pression croissante contre Assad, qui inclura des sanctions économiques, des activités secrètes pour soutenir l'opposition et peut-être la mise en place d’un sanctuaire le long de la frontière turque.



Joanne

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