French student sentenced to 5 years in prison

Photo credit: AFP
On Friday 15th February, a 21-year-old French student studying in Turkey has been sentenced to over five years in prison for being member of an armed organization and making terrorist propaganda by the Bursa regional court.

Sevil Sevimli was born in France to Turkish Kurd parents and was accomplishing a final year of studies in Turkey under Erasmus, the European Union student exchange program, at the time of her arrest. The young student from Lyon was arrested in May of last year after joining a May Day parade in Istanbul, demonstrating in favor of free education in Turkey and attending to a left-wing band concert. She went on trial in September and spent three months in jail until her conditional release in August. Prosecutors accused her of colluding with a terrorist group, which could mean 32 years in prison. 
The terrorist group at issue is the Revolutionary People's Liberation Party-Front (DHKP/C), a far-left extremist group considered a terrorist organization by the United States and the European Union. Responsible for the suicide bombing at the US embassy in Ankara that killed a Turkish security guard this month, the DHKP/C has killed dozens of people since 1976, including two retired generals and a former justice minister.
Sevil Sevimli has always denied the accusations, calling them "ridiculous". After the court judgment on Friday, her lawyer told reporters that they would appeal. The Supreme Court didn't require that she stay in Turkey. However, she will have to pay 10,000 Turkish lira - around 4,200€ - in bail before she leaves.
It's a huge relief for her family and friends that she can leave Turkish territory. "The lifting of Sevil’s travel ban is good news. But we will evaluate the sentence together with her family" French consul general to Istanbul, Hervé Magro said. After finding comfort with her family she still has to prove her innocence in the next few months.
Opinion: Participating to a demonstration, attending a concert or expressing an opinion are rights for everyone and constitute freedom of expression. It shouldn't serve as evidence of being a member of any group. Sevil Sevimli's only fault was to come to Turkey with leftist ideas. Unfortunately, it's not the first time that a similar case has happened. Since 2010, more than 1600 students and 70 journalists have been put in jail or arrested for their leftist tendencies. The country seems to be increasingly restricting liberties and embarking in a growing repressive process. With this case, Turkey is showing one more time that it could fail its democratic test.
Marie-Anne, 16th February.
Une étudiante française condamnée à 5 ans de prison 
Vendredi 15 février, une étudiante française de 21 ans a été condamnée à cinq ans et deux mois de prison pour propagande terroriste et collusion avec une organisation armée par la cour de Bursa.
 Née en France de parents kurdes turcs, Sevil Sevimli était en dernière année à l'université de Eskisehir dans le cadre du programme d'échange universitaire européen Erasmus lors de son arrestation. La jeune femme a été arrêtée en mai dernier après avoir participé à une manifestation en faveur de l'éducation gratuite en Turquie et assisté au concert d'un groupe engagé de gauche. Elle a été jugée puis placée en détention provisoire pendant trois mois, avant d'être remise en liberté sous contrôle judiciaire. Les procureurs l'accusant de collaborer avec un groupe terroriste, elle encourait une peine de trente-deux ans de réclusion. 
L'organisation dont il est question est le Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP/C), groupe d'extrême gauche figurant sur la liste des organisations classées terroristes par les Etats-Unis et l'Union européenne. Le DHKP/C a revendiqué au début du mois l'attentat suicide qui a visé l'ambassade des Etats-Unis à Ankara et a coûté la vie à un agent de sécurité turc. Depuis 1976, de nombreuses actions violentes menées par le groupe ont tué une dizaine de personnes dont deux généraux retraités et un ancien ministre de la justice. 
Sevil Sevimli a toujours nié les accusations les qualifiant de "ridicules". A l'annonce du verdict de la cour vendredi, l'avocat de l'étudiante a déclaré aux journalistes que sa cliente ferait appel. La Cour suprême n'a pas exigé qu'elle reste en Turquie. Elle devra cependant payer une caution de 10.000 livres turques, ce qui équivaut à environ 4200€ pour quitter le territoire turc.
 La perspective du retour de la jeune étudiante en France est un énorme soulagement pour ses proches. Le consul de France à Istanbul a déclaré:"Il va falloir qu’on fasse le point sur toutes les conséquences de ce jugement [...] Le tribunal a décidé de lever l’interdiction de sortie du territoire, ce qui est un fait positif." Il reste maintenant à prouver son innocence dans les prochains mois, après s'être ressourcée en famille.
Opinion: Participer à une manifestation, assister à un concert ou exprimer son point de vue sont des droits pour tous et constituent la liberté d'expression. Cela ne devrait en aucun cas être retenu contre une personne pour l'accuser d'appartenir à quelconque groupe. Sevil Sevimli a pour seul et unique faute d'être venue en Turquie avec des idées de gauche. Malheureusement son cas n'est pas isolé, depuis 2010, 600 autres étudiants turcs seraient emprisonnés, un millier de lycéens arrêtés et 70 journalistes en détention pour leurs « opinions gauchistes ». Ces chiffres montrent bien que la liberté d'expression est bafouée et la répression grandissante dans le pays. Le régime turc semble mener une sérieuse restriction des libertés et révèle une fois de plus les failles de sa « démocratie ».
Marie-Anne, le 16 février

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