Ahiska Turks: Deported for 68 years

On November 15th, a sad anniversary was celebrated in Turkey. Indeed, 68 years ago, took place the deportation of the Ahiska Turks also known as Meskhetian Turks. A commemoration ceremony was held at Istanbul’s Cemberlitas Firat Culture Center last Sunday. This event, organized by the Ahiska Student Alumni Association (AHIMED) was the occasion to remember the terrible history of this deportation.

In 1944, during only 1 night on November 15th, more than 120,000 Ahiska Turks, from 220 villages, were forcibly moved by the Soviet Union without any explanation. At that time, Stalin was ruling the Soviet Union and the Ahiska Turks found themselves in Georgia, according to the border established by the Moscow Agreement of March 16, 1921. There wasn’t any real reason for this exile. Stalin deemed the rapprochement between Turks and Ahiskan Turks suspicious and organized the transfer just to protect Soviet control in this area. This deportation at the hands of Soviet troops took place in terrible conditions. Meskhetians Turks were loaded into cattle cars or crowded trains and shipped to various locations, thousands of kilometers away in central Asia. During this dark and freezing winter night many of them died.

Nowadays, 50,000 Meskhetian Turks still live in the former Soviet Republics of Azerbaijan, Kazakhstan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and in the Russian Federation. They are unable to return to their land of origin in Georgia. Moreover, they are denied citizenship in their current country of residence. As such, this minority represents the only people denied to return to their homeland in the former Soviet Union.

Many Ahiska Turks who are still waiting to return to their homeland participated to the commemoration. In his opening speech at the ceremony, the General Coordinator of AHIMED, Rüstem Alioğlu expressed hope that they would soon be able to return home. A panel discussion followed this speech in order to explore various solutions. There were many other speakers like Dr Ahmet Nuyazov, an academic from Baku Islamic university and Habibullah Mürsel, president of All Ahiska Turk Social Economic Cooperation and Solidarity Association. The ceremony was evidence that a large number of Turkish citizens are committed to the Meskhetian cause.

Juliette, November 21, 2012.



Turcs Ahiska: en exil depuis 68 ans

Le 15 Novembre dernier, la Turquie célébrait un bien triste anniversaire: la déportation il y a 68 ans des Turcs Ahiska aussi appelés Meskhètes. Une cérémonie de commémoration a eu lieu dimanche au Centre culturel d’Istanbul. Cet évènement, organisé par l’association des anciens élèves Ahiska (ADAEA) a été l’occasion de rappeler leur tragique histoire.

En une seule nuit, le 15 novembre 1944, plus de 120.000 Turcs Ahiska provenant de 220 villages furent forcés par l’Union soviétique de quitter leur foyer sans aucune explication. A cette époque, Staline régnait en dictateur, les Ahiskas se trouvaient alors en Géorgie, selon les frontières fixées par l’accord de Moscou du 16 mars 1921. Cette décision n’avait pas de motif précis. Staline trouvait le rapprochement entre les Turcs et les Meskhètes suspect, alors il organisa ce déplacement forcé de population pour affermir le contrôle de la région par l’URSS. Le voyage organisé par les autorités soviétiques fut un véritable enfer. Les déportés parfois entassés dans des wagons à bestiaux furent emmenés à des milliers de kilomètres de chez eux, en Asie centrale. Au cours de cette nuit d’hiver glaciale, beaucoup moururent.

De nos jours, 50.000 Meskhètes vivent encore au sein des frontières de l’ancienne URSS dans des pays comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirgistan et la Russie. Ils ne peuvent toujours pas retourner sur leurs terres natales en Géorgie. De plus, ils ne sont pas considérés comme des citoyens dans leur pays actuel de résidence. Ainsi, cette minorité représente le dernier peuple sur le territoire de l’ex-URSS qui se voit interdire le droit au retour.

Beaucoup de ces Turcs Ahiskas toujours expatriés ont participé à la commémoration. Dans son discours d’ouverture de la cérémonie, le coordinateur général de l’ADAEA, Rüstem Alioğlu a dit avoir bon espoir quant à un retour prochain des Turcs Ahiskas. Un débat a suivi ce discours pour discuter des solutions envisageables. De nombreux orateurs se succédèrent au cours de cette cérémonie tels que le Dr Ahmet Nuyazov, un académicien de l’université islamique de Bakou et Habibullah Mürsel, président de l’Association pour la Coopération sociale et économique des Turcs Ahiska. L’affluence a démontré qu’un grand nombre de Turcs se sentent concernés par le sort des Meskhètes.

Juliette, le 21 novembre 2012.

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